Helene Hanff
Sur un coup de tête, parce que j'avais lu une vague critique potentiellement plaisante à son égard, j'ai décidé de réserver 84, Charing Cross Road à la bibliothèque. Et parce que je suis souvent incroyablement chanceuse en matière de littérature (il faut bien avouer que je force la main au destin en lisant autant que je le peux, dès que je le peux), je suis tombée sur un petit bijou d'autobiographie épistolaire partielle, si j'ose m'exprimer ainsi !
Helene Hanff a publié dans son chef d’œuvre (il n'y a pas d'autre terme) presque 20 ans de correspondance entre elle (auteur américaine en free-lance, new-yorkaise jusqu'au bout des ongles) et un libraire londonien qui vendait des livres d'occasion.
C'est beaucoup, beaucoup plus que de simples commandes et factures : c'est tout le monde de l'après-guerre que Helene Hanff montre, mais c'est aussi cette correspondance improbable, ces malentendus initiaux entre une américaine très affirmée (sur le papier) et ce londonien flegmatique jusqu'au bout de son parapluie ! C'est une pépite littéraire comme je les aime, avec un rien d'ironie et beaucoup de bienveillance de part et d'autre.
Et ce qui est tout bonnement incroyable, c'est que dans son second livre, La Duchesse de Bloomsbury Street, Helene Hanff réussit le pari magnifique de : 1) raconter son périple londonien (plusieurs décennies après le début de 84, Charing Cross Road) sans tomber dans le dithyrambisme, 2) nous faire découvrir Londres comme on ne l'avait jamis vu, et 3) produire un livre d'un genre tout à fait différent, dans la continuité du premier et aussi bon que celui-ci !
J'ai pensé qu'une duchesse avec une telle verve méritait bien qu'on lui consacrât un article entier !
Mathilde
PS : préférez-vous que je fasse une rétrospective des meilleurs livres que j'ai lus sur Londres, ou des meilleurs romans épistolaires ?
PPS : répondeeeeeeeeeezzzzzzzzzz !
Commentaires
Enregistrer un commentaire