Les gens heureux lisent et boivent du café (book review)

"Diane a perdu brusquement son mari et sa fille dans un accident de voiture. Dès lors, tout se fige en elle, à l'exception de son cour, qui continue de battre. Obstinément. Douloureusement. Inutilement. Égarée dans les limbes du souvenir, elle ne retrouve plus le chemin de l'existence. C'est peut-être en foulant la terre d'Irlande, où elle s'exile, qu'elle apercevra la lumière au bout du tunnel. L'histoire de Diane nous fait passer par toutes les émotions."

C'est l'histoire d'une femme qui a perdu sa famille dans un accident de circulation débile (y en a-t-il d'autres?), et qui apprend à vivre avec son deuil, avec son vide. Alors, oui, dit comme ça, ça semble plutôt glauque. Pas du tout le genre de roman idéal pour une petite escapade littéraire.Plutôt du style à vous donner le bourdon, à vous faire déprimer, à vous empêcher de vous lever le matin...

Et pourtant, c'est un des meilleurs romans que j'ai lu ces derniers temps (et Dieu sait que je lis beaucoup en ce moment). Parce qu'il sonne vrai. Parce la narratrice en bave. Parce que l'on ressent sa douleur. Son immobilisme dans un monde qui bouge, dans un présent qui s'échappe. Elle voudrait rester enfermée dans un passé qui n'a plus d'avenir. 

Alors, vous la suivez. Pas à pas. Dans ce Paris au ciel plombé. Dans cette Irlande au ciel pluvieux. Parce que les descriptions des lieux, des gens, sont magnifiques. 

Parce que c'est un des livres qui nous fait pleurer, sourire, rire même, et qu'on est désolé de l'avoir fini trop vite. Rassurez-vous, il y a une suite : La vie est facile, ne t'inquiète pas. Rassurant, non ?

 

Si vous avez aimé le premier, vous dévorerez le second (malgré la quatrième de couverture qui ne donne pas franchement envie : mais bon, maintenant, vous avez l'habitude, non?). Cette fois, la narratrice... Et puis non, je ne vais pas vous gâcher l'histoire. Vous n'aurez qu'à la lire vous-même !