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Affichage des articles du juin, 2018

La Vallée des Rubis (book review)

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"Les grands voyages ont ceci de merveilleux que leur enchantement commence avant le départ même. On ouvre les atlas, on rêve sur les cartes. On répète les noms magnifiques des villes inconnues ." Il y a deux semaines à peine, Kessel était pour moi lettre morte. Il n'existait pas, ou si peu. Il était celui qui avait tué King, plus sûrement que la balle qui l'a atteint. Il était celui qui avait brisé l'élan de Patricia. Pire qu'un moins que rien. Pire que Rogue à la fin de Harry Potter VI (et ça n'est pas peu dire !). Celui par qui le malheur arrive. Et puis... Et puis, par le plus grand des hasards, je ne me souviens même plus comment l'idée m'en est venue, j'ai emprunté LaVallée des Rubis à la bibliothèque (on ne dira jamais assez la beauté intrinsèque, l'utilité merveilleuse d'une bibliothèque municipale bien fournie). Bref, j'ai entrouvert l'édition de poche que j'avais empruntée, presque à contrecoeur. Je ne

Arrêtez de penser que les lecteurs, c'est les autres ! (So What)

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Les gens qui lisent sont redoutables. Anxieux. Envieux. Incroyables. Immuables. Changeants. Parce qu'il y a autant de types de lecteurs qu'il y a de personnes qui ouvrent, un jour ou l'autre, un livre. Parce que nous sommes tous uniques. Et parce qu'aucun de nous ne lit le même livre. Alors, par pitié, arrêtez avec vos rengaines.  N'est pas lecteur uniquement l'académicien qui lit un livre par jour. Ou le snob de l'appart du dessus qui ne lit que les "classiques" ( ndla , des hommes, majoritairement, qui sont tous déjà morts depuis ultra longtemps, puisque du coup, ils ont passé "l'épreuve du temps". Même si leur style est lourd, chiant et hy-per ennuyeux !). Les lecteurs, c'est aussi cette petite grand-mère qui dévore le dernier Prix des Lectrices, la fille de quinze ans qui a le nez dans un Harlequin, et cette autre qui sort Camus dans le métro, ce gamin qui a déjà fini Harry Potter 3 au moins quatre fois, et ce jeune qui l

Les lettres (So What !)

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On oublie bien trop vite l'émerveillement qui nous prenait, enfants, lorsque nous recevions des cartes postales ou des lettres. Ces missives semblaient alors chargées d'un je-ne-sais-quoi de magique, un souffle d'amour incroyable que nous envoyaient allègrement parents, oncles et tantes, parrains et marraines, de leurs destinations lointaines. Ma sœur collectionnait les timbres, je collectionnais les cartes postales. J'adorais les recevoir, lire et relire les petits messages griffonnés derrière, comme autant d'indices d'une chasse au trésor à travers le monde. Je n'ai jamais oublié cette émotion (qui m'assaille toujours aussi facilement à la vue d'un timbre, fût-il français ou étranger !), si particulière, si propre aux lettre, si différente de cette indifférence à la vue d'un mail... Cet échange de lettres, de cartes postales, me fait toujours me sentir comme chez moi entre les pages d'un roman, fût-il épistolaire ou non. Voici